Commentfaire une crĂȘpe farcie avec vos propres mains? TrĂšs simplement - vous avez juste besoin de les connecter sous la forme d'une croix. Le moyen le plus simple est de clouer. Si les Ă©lĂ©ments en bois sont assez Ă©pais, vissez les vis dans le joint. Pour une poupĂ©e souvenir, qui n'est pas prĂ©vue pour ĂȘtre brĂ»lĂ©e, vous pouvez faire un cadre en fil de fer. Pasde panique, voici notre sĂ©lection des 50 meilleurs d'AoĂ»t 2022 ! Reponseo vous permet de voir en un clin d'Ɠil leur photos, descriptions et prix. Tous ces foin petite botte sont en vente sur des e-boutiques qui ont pignon sur rue comme Amazon, Darty, Cdiscount ou Rakuten. Quand un produit vous intĂ©resse, cliquez sur le bouton "DĂ©tails elleest trĂšs facile Ă  prendre en mains de suite. par contre je ne les pas commandĂ© sur le net mais dans un magasin spĂ©cialisĂ© (pour le mĂȘme prix) et j'ai eu droit en plus Ă  une Vay Tiền Nhanh. Vous hĂ©sitez Ă  participer Ă  des salons pour l’emploi ? Vous avez peur de vous retrouver Ă  chercher une aiguille dans une botte de foin ? Bien prĂ©parĂ©e, la participation Ă  un salon peut pourtant se rĂ©vĂ©ler trĂšs efficace pour dĂ©nicher la perle rare. Et si c’était, aussi, l’occasion de se positionner sur le marchĂ© de l’emploi ? On vous donne pas une, mais 5 bonnes raisons de participer aux salons pour l’emploi ! Recruter autrement Parfois, il est bon de tenter une nouvelle approche. Un premier contact oĂč l’on peut se serrer la main et discuter de vive voix permet de valoriser son entreprise et de toucher des candidats d’une autre maniĂšre. Pour eux, c’est l’occasion de vous rencontrer directement. Pour vous, c’est l’occasion d’en savoir beaucoup dĂšs le premier Ă©change ! DĂ©couvrez aussi 6 bonnes raisons de faire des tests de personnalitĂ© Faire parler de votre entreprise Participer Ă  un salon pour l’emploi, c’est aussi l’opportunitĂ© de faire parler de son entreprise. Pour cela, il faut prĂ©parer une stratĂ©gie de communication afin d’attirer les candidats sur votre stand. Mais le salon s’en chargera Ă©galement ! Si besoin, n’hĂ©sitez pas Ă  investir dans un encart de leur programme. Enfin, un salon bien organisĂ© est prĂ©sent dans les mĂ©dias
 Ce n’est pas nĂ©gligeable pour la visibilitĂ© de l’entreprise ! Rencontrer des profils diffĂ©rents Par Ă©crit, certains parcours atypiques peuvent ĂȘtre mal perçus, surtout lorsque l’on a une idĂ©e prĂ©cise du profil recherchĂ©. En discutant directement avec l’un d’entre eux, peut-ĂȘtre vous rendrez-vous compte que derriĂšre un profil original se cache un candidat talentueux, dĂ©terminĂ© et prĂȘt Ă  s’investir pour votre Ă©quipe ! Comparer les mĂ©thodes des autres entreprises Il est important de savoir se positionner par rapport aux concurrents. Vous rendre Ă  un salon pour l’emploi peut ĂȘtre l’occasion d’observer ce qu’ils proposent, comment ils procĂšdent
 Cette phase d’observation est essentielle pour ajuster sa propre stratĂ©gie et mieux se dĂ©marquer ! Se tenir informĂ© des actualitĂ©s de l’emploi Toujours dans le souci de rester Ă  la pointe de son domaine d’activitĂ©, un salon pour l’emploi permet de se tenir informĂ© de l’actualitĂ© professionnelle. Nouveaux outils de communication, nouvelles mĂ©thodes de recrutement, nouvelles approches
 C’est important pour ne pas se laisser distancer ! Alors, convaincu ? Pour franchir le pas, voici les salons de recrutement Ă  ne pas manquer Ă  la rentrĂ©e ! Pourquoi ne pas y inscrire votre entreprise ? L’équipe des Ateliers de la Bergerette vous remercie d’avoir pensĂ© Ă  notre association pour apporter vos objets rĂ©employables ! Vos dons reprĂ©sentent une tonne par jour d’objets Ă  gĂ©rer, manipuler, dispatcher. Afin de nous aider Ă  les valoriser, nous vous demandons de respecter certaines rĂšgles. Ce que vous pouvez prĂ©parer chez vous Certaines catĂ©gories de matĂ©riel sont strictement refusĂ©es toxiques ou dangereuses pour l’environnement, articles professionnels. Voir lesquelles il vaut mieux orienter les objets non rĂ©utilisables vers d’autres structures que la ressourcerie rassemblez vos petits objets par catĂ©gories prĂ©voyez des contenants adaptĂ©s pour Ă©viter absolument le “vrac” Les gestes qui nous aident lors de votre dĂ©pĂŽt Lors de votre passage pour vos dĂ©pĂŽts, nous vous invitons en premier lieu Ă  faire demi-tour pour prĂ©senter votre coffre en direction du hangar de tri en bas de la cour., au niveau des chariots. Ces chariots sont mis Ă  votre disposition pour dĂ©poser les petits contenants et les objets moyens ~ jusqu’à la taille d’un four. Essayez de faire des piles dont l’équilibre n’est pas sujet Ă  dĂ©bat
 Les meubles et gros objets et appareils se posent au sol avec l’aide du permanent Merci par avance ! NB les objets dĂ©posĂ©s par erreur sont difficiles Ă  retrouver la fameuse aiguille dans la botte de foin. Videz bien les poches et autres sacs, et soyez lors de votre don Ă  sĂ©parer vos effets personnels de ce qui est Ă  donner ! En dernier lieu, assurez-vous de prĂ©server votre vie privĂ©e pensez Ă  effacer vos donnĂ©es importantes notamment vĂ©rifiez disques durs, tĂ©lĂ©phones mobiles, albums photos, noms et coordonnĂ©es sur vĂȘtements et documents. Construire une maison en paille, vous n’y pensez pas ! Le vent va en disperser les brins, l’incendie les rĂ©duire en cendres et la pluie les pourrir ! Pourtant, l’on dĂ©nombre 5000 bĂątiments en paille en France, et l’on s’apprĂȘte Ă  fĂȘter le centenaire de la maison Feuillette, toujours debout – et fiĂšre – Ă  Montargis. La construction en paille a dĂ©jĂ  une longue histoire. C’est dans les Plaines nord-amĂ©ricaines oĂč les pionniers, ne disposant ni de bois ni de pierre, Ă©difiĂšrent, pour la premiĂšre fois, maisons, granges et Ă©coles en botte de foin. Le folkloriste Roger L. Welsch enquĂȘte, Ă  la fin des annĂ©es 1960, dans les Sandhills Nebraska, berceau de la construction en botte. Son article publiĂ© en 1970 par une revue folkloriste de Pennsylvanie est repris partiellement en 1973 par Lloyd Kahn dans le fameux Shelter, vĂ©ritable bestseller foisonnant d’architectures vernaculaires et autoconstruites – mais il est curieusement absent de la traduction-adaptation française de Pierre Gac, Habitats Alternatives et ParallĂšles, 1977. Nous traduisons et publions ici pour la premiĂšre fois en français la version intĂ©grale. Le grand dĂ©sert amĂ©ricain Les migrants qui ont rĂ©pondu aux Homestead Acts de 1841 et de 1852, ont trouvĂ© dans les Plaines du centre-nord des États-Unis un territoire encore plus dĂ©solĂ© et hostile que ce qu’ils avaient pu imaginer dans leur plus noir cauchemar. La mĂ©connaissance gĂ©nĂ©ralisĂ©e de cette zone au nord du Kansas, entre les montagnes Rocheuses et la riviĂšre Missouri, est nourrie par les prospectus affriolants des spĂ©culateurs fonciers, des compagnies ferroviaires et des recruteurs. Ces idĂ©es-fausses se perpĂ©tuent encore aujourd’hui malgrĂ© l’augmentation de l’alphabĂ©tisation et le dĂ©veloppement des communications et des transports de masse ; mesurez alors ce que pouvait ĂȘtre la naĂŻvetĂ© du pionnier du XIXe siĂšcle. Il est aujourd’hui en vogue, aussi bien parmi les habitants des Plaines du Nord que parmi les historiens et les gĂ©ographes, de se moquer des premiĂšres descriptions de Lewis et Clark, du major Stephen H. Long, ou de Zebulon Pike qui appelaient les Plaines le grand dĂ©sert amĂ©ricain ». Mais ce surnom n’était pas donnĂ© par ignorance pour les pionniers et les voyageurs, les Plaines avaient toutes les caractĂ©ristiques de ce qu’un dĂ©sert devait ĂȘtre. Elles Ă©taient nues de ces arbres auxquels ils Ă©taient si habituĂ©s. Les quelques touffes d’herbes grasses ne faisaient que peu de diffĂ©rence pour ces gens venus des rĂ©gions forestiĂšres du centre et de l’est des États-Unis ou d’Europe du Nord. Ici les arbres Ă©taient si rares qu’ils servaient de repĂšres dans le paysage – certains portaient mĂȘme un nom. La perception initiale de leur environnement par les pionniers ne peut ĂȘtre altĂ©rĂ©e quoique depuis le XIXe siĂšcle des rĂ©gions plus sĂšches ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes, que la terre s’est rĂ©vĂ©lĂ©e fertile, que les zones sans arbre sont dorĂ©navant rares et que, d’aprĂšs les nouveaux standards des prĂ©cipitations, seuls quelques comtĂ©s peuvent ĂȘtre qualifiĂ©s de semi-arides. Indiens nomades, invasion de sauterelles, feux de prairie, tornades, serpents venimeux, absence de matĂ©riaux de construction Ă©taient autant de preuves pour les pionniers qu’ils s’installaient dans un dĂ©sert. Mais peu importe comment on qualifiait ce territoire, tout le monde doit admettre que les conditions de vie y Ă©taient dures et que les techniques mises en Ɠuvre pour les amĂ©liorer Ă©taient ingĂ©nieuses et efficaces. La maison en motte Une maison en motte ou sod house dans la prairie [Source inconnue] – Le lycĂ©e Lakeland est construit en motte en 1934 prĂšs d'Ainsworth Nebraska [NSHS La construction d’une maison Ă©tait un problĂšme bien particulier, essentiellement parce que l’édification d’un habitat permanent reprĂ©sentait une condition obligatoire pour entĂ©riner la propriĂ©tĂ© d’un terrain selon les rĂšgles de la colonisation. La pierre uniquement disponible dans l’extrĂȘme est des Plaines, le long du Missouri, n’était utilisĂ©e qu’aux alentours des carriĂšres puisque le rĂ©seau de transport Ă©tait fort peu dĂ©veloppĂ©. S’il y avait bien de l’argile Ă  brique, manquait le combustible pour la cuisson. Et si on trouvait dans quelques endroits comme le long de Pine Ridge, Ă  la frontiĂšre entre le Nebraska et le Dakota du Sud, suffisamment de bois pour la construction, cela restait exceptionnel. La rĂ©ponse au problĂšme de la construction fut la sod ou motte ». Les premiers colons, Ă  l’instar des Mormons en 1846, ont Ă©tabli des abris grossiers, mi-motte mi-terrier. D’abord conçus comme habitat temporaire, ils ont dĂ©veloppĂ© par la suite une technologie traditionnelle pour la construction de maisons en motte permanentes et confortables – nombre d’entre elles sont toujours debout 80 ans aprĂšs leur Ă©dification. Jusqu’à ce que les maisons Ă  ossature, plus prestigieuses et pourtant moins adaptĂ©es confinent l’emploi des mottes aux constructions temporaires, une maison » dans les Plaines dĂ©signait une maison en motte », une sod house. Bien que les mottes ont continuĂ© Ă  ĂȘtre utilisĂ©es au XXe siĂšcle la maison la plus rĂ©cente que j’ai pu localiser date de 1940, aprĂšs 1890 ou 1895, elles ont cessĂ© d’ĂȘtre le seul et unique matĂ©riau disponible. Les terres Ă©tant dorĂ©navant occupĂ©es, le chemin de fer s’est Ă©tendu et le bois de charpente a pu ĂȘtre acheminĂ©. La construction en ossature devient la construction de prestige, abandonnant les charrues Ă  dĂ©coupe » Ă©galement appelĂ©es sauterelles » Ă  la rouille derriĂšre les granges, et les mottes au mĂ©pris. La maison en botte En 1904, de nouvelles terres dans le Nord-Ouest du Nebraska sont ouvertes Ă  la colonisation en vertu d’une loi proposĂ©e par Moses Kinkaid, dĂ©putĂ© dudit État. Les Sandhills – un vaste dĂ©sert de dunes couvertes d’herbes – constituent une large part de ces terres. Elles concentrent toutes les difficultĂ©s des prĂ©cĂ©dentes concessions en les amplifiant une terre encore moins boisĂ©e et un climat encore plus hostile. De plus, le sol sableux offre de bien piĂštres mottes pour la construction quand elles ne se dĂ©sagrĂšgent pas pendant le dĂ©coupage et la manipulation, elles ne manquent pas de s’effondrer une fois mises en Ɠuvre dans le mur. Le cheval, que l’on prĂ©fĂšre pour les travaux de la ferme et le transport, a remplacĂ© le bƓuf pourtant plus adaptĂ© au dĂ©coupage des mottes ; et la charrue dĂ©diĂ©e Ă  cette tĂąche a disparu, tout comme, dans une certaine mesure, les savoir-faire indispensables Ă  la construction en motte. Ainsi a-t-il Ă©tĂ© nĂ©cessaire d’imaginer de nouvelles techniques et outils pour bĂątir sa maison. Six hommes occupĂ©s Ă  faire des bottes de foin Ă  l'aide de deux machines reliĂ©es par une courroie, Ă  Stuart, comtĂ© de Holt, Nebraska. Photographie de John Wallace Rhodes, vers 1910 [ - Topophile] L’herbe sauvage et le foin domestique Ă©taient et sont toujours les plantes les plus rĂ©pandues des Sandhills. Elles sont fauchĂ©es et gerbĂ©es pour un emploi sur place ou dans la ferme voisine ; un transport plus long nĂ©cessitant de les mettre en botte. Les premiĂšres botteleuses sont apparues dans les annĂ©es 1850 et sont communĂ©ment utilisĂ©es dans les annĂ©es 1890. Entretemps, les compagnies ferroviaires ont refusĂ© de transporter le foin en vrac 1. Aussi Ă©tait-il inĂ©vitable qu’un colon dĂ©sespĂ©rant d’un matĂ©riau de construction disponible et bon marchĂ© considĂšre les grosses et solides bottes de foin comme une solution. BientĂŽt la botte de foin devient un matĂ©riau de construction non nĂ©gligeable. Sans jamais surpasser la motte, elle sera nĂ©anmoins largement connue et utilisĂ©e Ă  travers les Sandhills. L’enquĂȘte Pendant deux ans, j’ai rassemblĂ© des informations sur les bĂątiments en botte. Cet article est le rĂ©sultat de cette enquĂȘte. J’ai rĂ©coltĂ© des donnĂ©es prĂ©cises sur une quarantaine de bĂątiments, des renseignements plus gĂ©nĂ©raux sur une vingtaine d’autres et des indications trĂšs approximatives sur dix ou quinze supplĂ©mentaires. Il n’est pas trĂšs universitaire » d’ĂȘtre aussi vague, mais c’est une prĂ©caution nĂ©cessaire pour rester honnĂȘte. En effet, j’ai dĂ» grandement m’appuyer sur des descriptions orales de bĂątiments disparus. De plus, Ă  cause des caractĂ©ristiques des Sandhills mentionnĂ©es ci-dessus – grandes distances et manque cruel de routes et de repĂšres –, il est difficile de s’assurer que deux descriptions diffĂ©rentes correspondent bien Ă  deux maisons diffĂ©rentes. La rĂ©alitĂ© gĂ©ographique des Sandhills m’a contraint Ă  me reposer sur des rapports Ă©pistolaires et oraux pour de nombreux bĂątiments encore utilisĂ©s. Imaginez des rĂ©gions, plus grandes que l’État du Delaware, sans route goudronnĂ©e ! Les constructions en botte du Nebraska [Roger L. Welsch, Sandhill Baled-Hay Construction », dans Keystone Folklore Quaterly, Spring Issue, 1970, p33] Alors que je tentais de rejoindre une grange en botte de foin d’une ferme situĂ©e Ă  15 miles d’une route carrossable – c’est-Ă -dire, 15 miles de la plus proche route de terre oĂč passe pĂ©riodiquement une dĂ©capeuse – j’ai rencontrĂ© l’épouse du fermier qui y vit. Elle revenait de chez le docteur voisin, Ă  155 miles de lĂ , et m’a dit qu’à moins de me procurer un 4x4, un avion ou un cheval, je n’avais aucune chance de parvenir Ă  sa ferme. Une autre fois, alors que je me rendais dans une maison au nord de Stapleton, Nebraska, j’ai trouvĂ© ma route – deux traces de pneus ondulant au grĂ© des collines – barrĂ©e par une mare certes peu profonde mais trĂšs large. Me demandant si j’allais oser ou non la franchir, un pick-up est arrivĂ© Ă  travers champs, j’ai donc demandĂ© Ă  son chauffeur Ă  la peau parcheminĂ©e si je pouvais traverser en voiture vous pouvez, a-t-il plaisantĂ©, si vous en avez fini avec votre voiture ». Il m’a ensuite guidĂ© Ă  travers la prairie jusqu’à la maison que je cherchais, tout en mentionnant une autre maison en foin 12 miles plus au nord que je devais pouvoir rejoindre hors-piste en ne coupant et retendant derriĂšre moi que trois ou quatre clĂŽtures barbelĂ©es. » Ferme de George McCreath Ă  Thedford, comtĂ© de Cherry, Nebraska. Photographie de Condra & Manners, le 24 aoĂ»t 1926 [NSHS - Topophile] Ces maisons sont difficiles Ă  repĂ©rer parce qu’elles n’ont rien de notable, leur seule caractĂ©ristique Ă©vidente est l’épaisseur de leurs murs. De nombreuses sociĂ©tĂ©s historiques n’ont pas connaissance des maisons en foin de leur territoire tout simplement parce qu’elles n’ont en tant que telles aucune valeur historique » et ne sont pas assez vieilles pour ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme patrimoine des pionniers ». La plupart des gens qui vivent aujourd’hui dans des maisons en motte sont fiers de cette distinction, mes articles et mes appels Ă  tĂ©moignage dans les journaux rĂ©gionaux ont d’ailleurs suscitĂ© davantage de rĂ©ponses de voisins de maisons en botte plutĂŽt que d’habitants. En dĂ©pit de ces difficultĂ©s, j’ai visitĂ© dix maisons et rassemblĂ© des photographies de dix autres ; des descriptions de qualitĂ© variĂ©e allant de vagues et gĂ©nĂ©rales Ă  prĂ©cises et dĂ©taillĂ©es complĂštent mes sources. À chaque fois que mes conclusions sont approximatives, j’essaierai de l’indiquer. Construire en botte La plupart des bĂątiments en botte de foin ont des fondations en bĂ©ton et des planchers en bois ou en bĂ©ton. Des sacs de ciment sont transportĂ©s par-delĂ  les collines en chariot et le sable est disponible partout un bĂątisseur Ă  l’extĂ©rieur des Sandhills a utilisĂ© de la sciure Ă  la place du sable – une expĂ©rience qui s’est rĂ©vĂ©lĂ©e immĂ©diatement dĂ©sastreuse. Ces sols en bĂ©ton ont suscitĂ© des souvenirs prĂ©cis de deux de mes informateurs je me rappelle trĂšs bien ces matins d’hiver pieds nus sur ce plancher
 » 2 et [la maison] Ă©tait construite sur un sol en ciment, chaque plat que je lĂąchais se brisait en douzaine de morceaux. » 3 La maison de Chuck et Mary Bruner, Ă  Douglas Wyoming est auto-construite en 1949 sur le modĂšle d'un magasin de Glendo Wyoming en maçonnant les bottes comme des briques. 70 ans plus tard, Chuck y vit toujours [Source inconnue] Des bĂątiments dont j’ai pu identifier la forme, la moitiĂ© adoptent un plan carrĂ©, un tiers rectangulaire, un d’entre eux circulaire, un autre en T » et le reste en L ». Un des grands avantages de la maison en foin est que le meilleur foin pour la construction est le pire pour l’alimentation, et donc le moins cher. Le foin de la fin de l’automne, dur et ligneux, est aussi le plus solide en botte et constitue les murs les plus inĂ©branlables. Le bas coĂ»t est Ă  l’évidence un critĂšre important pour l’homme venu s’installer sur les concessions Kinkaid » si bon marchĂ©. Dans un cas, deux problĂšmes sont rĂ©solus d’un coup Ma famille a achetĂ© une ferme 9 miles Ă  l’ouest de Bridgeport Nebraska en dĂ©cembre 1912 il y avait une maison en motte et beaucoup d’herbes qui roulent coincĂ©es dans les clĂŽtures, et mon pĂšre avait une botteleuse, aussi a-t-il mis en botte l’herbe qui roule et construit une belle maison de deux piĂšces. » 4 Les bottes, d’une section d’un pied [environ 30 centimĂštres, NdT] sur un pied et demi voire deux pieds pour une longueur de trois Ă  quatre pieds, sont empilĂ©es comme des briques, en quinconce, sur une Ă©paisseur. D’aprĂšs les quelques bĂątiments oĂč j’ai pu voir les bottes, des photos de chantier et des descriptions, il semble que du mortier ne soit utilisĂ© que dans la moitiĂ© des cas ; les bottes sont sinon simplement posĂ©es les unes sur les autres. Lorsque le ciment industriel n’est pas disponible ou trop coĂ»teux, un substitut maison est employĂ© ils scellaient les bottes avec un mortier composĂ© de deux volumes de gumbo [terre argileuse de type vertisol, NdT] et d’un volume de sable, abreuvĂ© de suffisamment d’eau pour obtenir une pĂąte bien Ă©paisse. » 5 Des baguettes de bois de quatre Ă  cinq pieds de long parfois des tiges de fer sont enfoncĂ©es dans les bottes afin de les maintenir solidaires les unes des autres et ce, mĂȘme lorsque qu’un mortier a Ă©tĂ© utilisĂ©. La lisse haute et la charpente sont aussi fixĂ©es aux bottes supĂ©rieures Ă  l’aide de baguettes et de piquets. Maison d'Edward Martin bĂątie en botte de paille enduite Ă  Arthur, Nebraska. Vers 1925 [NSHS RG3011-0001 - Topophile] La maison Martin-Monhart est construite en 1925 prĂšs d'Arthur Nebraska avec un toit en croupe et une double fenĂȘtre [Source inconnue] Le toit est chaĂźnĂ©, couvert de bardeaux de cĂšdres ou de tuiles d’amiante importĂ©s dans les Plaines par bateau en gros fagots maintenus par du fil de fer. Sur les maisons documentĂ©es, la moitiĂ© ont un toit pyramidal c’est-Ă -dire un toit en croupe dont les pans montent de tous les murs et se rejoignent en un point au centre de la maison, un tiers un toit Ă  pignons, un sixiĂšme un toit en croupe simple, deux ont un toit Ă  comble brisĂ©. Le plus commun des toits adopte donc une variante du toit en croupe – trĂšs courant aussi dans les maisons en motte du Nebraska sous le nom de soddy roof. Ce n’est pas par hasard le toit en croupe permet d’avoir des murs Ă  la fois bas et d’une mĂȘme hauteur – une qualitĂ© trĂšs importante car une haute pile de bottes en pignon risque de s’effondrer pendant le tassement de la maison, quelle que soit la rĂ©gularitĂ© des bottes et le soin apportĂ© Ă  leur mise en Ɠuvre. Les bĂątisseurs de toit Ă  pignons contournent le problĂšme en comblant le pignon non avec des bottes mais avec du bois. Une autre difficultĂ© de ce toit est la coupe des bottes ou le remplissage de la jonction entre la botte, bien d’équerre, et la charpente, inclinĂ©e. Le toit en croupe Ă©vite tous ces problĂšmes. Par ailleurs, Ă  moins d’ĂȘtre gĂ©nĂ©reux sur les solives et ainsi fournir un solide raccord aux fermes du toit, une pression latĂ©rale s’exercera sur les murs – qui, par ailleurs, rĂ©sistent trĂšs bien aux forces verticales – qui se dĂ©formeront et tomberont si les chevrons poussent contre eux. Le toit en croupe nĂ©cessite lui aussi des solives, mais si la lisse haute est fixĂ©e solidement aux coins de la maison, elle formera un cadre fermĂ© et rĂ©duira les sollicitations horizontales. Les cadres des portes et des fenĂȘtres sont posĂ©s Ă  mesure que les murs sont Ă©levĂ©s autour d’eux. Les botteleuses permettent de faire des bottes de n’importe quelle longueur soit sont spĂ©cialement façonnĂ©es des demi-bottes destinĂ©es Ă  buter contre les menuiseries, soit sont dĂ©liĂ©es, coupĂ©es et reficelĂ©es les bottes. Des chevilles sont enfoncĂ©es, Ă  travers des trous percĂ©s dans les cadres, dans les bottes voisines. Portes et fenĂȘtres sont toujours de fabrication manufacturiĂšre, et systĂ©matiquement posĂ©es Ă  l’extĂ©rieur afin d’offrir un endroit commode Ă  l’intĂ©rieur de la maison pour poser livres, plantes ou dĂ©corations. Si les fenĂȘtres Ă©taient installĂ©es Ă  l’aplomb intĂ©rieur du mur, on m’explique que l’eau stagnerait, imprĂ©gnerait l’appui jusqu’au foin et entraĂźnerait une putrĂ©faction. L’épaisseur du mur rĂ©duit considĂ©rablement l’angle par lequel les rayons du soleil peuvent pĂ©nĂ©trer la maison, aussi et c’est Ă©galement le cas pour les maisons en motte l’ouverture des fenĂȘtres est biseautĂ©e ou bien deux fenĂȘtres sont placĂ©es cĂŽte Ă  cĂŽte. Construire en botte [Roger L. Welsch, Sandhill Baled-Hay Construction », dans Keystone Folklore Quaterly, Spring Issue, 1970, p18] On laisse les murs se stabiliser quelques mois avant de les enduire et poser les fenĂȘtres. Quand le foin est sec, on enfonce horizontalement de petites fiches dans les bottes, sur lesquels on agrafe une maille mĂ©tallique ou grillage Ă  poule avant d’appliquer du stuc ou du ciment Ă  l’extĂ©rieur, et du plĂątre en enduit ou en plaque Ă  l’intĂ©rieur. Un bĂątisseur dressait la maille sur les bottes en plaçant des fils entre elles pendant l’édification des murs, puis tirait dessus depuis l’intĂ©rieur de la maison pour coller le grillage Ă  poules contre le mur. Selon les ressources financiĂšres de la famille, l’enduit Ă©tait industriel ou fait-maison Ă  partir de sable et de boue alcaline raclĂ©e sur les berges ou le lit peu profond des lacs souvent assĂ©chĂ©s des Sandhills. Dans un quart des maisons que j’ai pu examiner sur ce point, l’enduit est directement Ă©talĂ© sur les bottes sans lattis ou maille intermĂ©diaire. L’intĂ©rieur des murs est parfois peint et plus souvent tapissĂ©, comme c’était l’habitude dans les maisons Ă  ossature de l’époque. Les murs d’une maison visitĂ©e et d’une autre documentĂ©e sont lambrissĂ©s sur 3,5 pieds de haut. Les parois intĂ©rieures sont en ossature lĂ©gĂšre – jamais en botte sauf si la maison originale a Ă©tĂ© agrandie. Motte versus botte Alors que plusieurs des bĂątiments rĂ©pertoriĂ©s sont des hangars ou des granges, rares sont les maisons en botte qui ont des dĂ©pendances en botte Ă©galement. Bien qu’on ne me l’ait jamais aussi clairement expliquĂ© pendant cette enquĂȘte que pendant la prĂ©cĂ©dente consacrĂ©e aux maisons en motte, je soupçonne le mĂȘme rapport entre la grande efficacitĂ© du foin ou de la motte et l’onĂ©reuse et nĂ©anmoins prestigieuse inefficacitĂ© de la construction Ă  ossature dans les Plaines. Les habitants et bĂątisseurs de maisons en motte me disent que le bois est juste bon pour les animaux tandis que les humains mĂ©ritent le confort fourni par la motte, c’est-Ă -dire chaud en hiver d’autant plus important que le combustible est rare, et frais en Ă©tĂ© d’autant plus vital que la tempĂ©rature pointe chaque jour d’étĂ© au-dessus des 38°C et qu’il n’y a pas d’arbres pour faire de l’ombre Ă  la maison. Les maisons en botte et en motte prĂ©sentent quelques inconvĂ©nients des murs non-enduits par exemple sont un bon terreau pour les puces. Un instituteur, qui passa la nuit dans une maison en foin propriĂ©tĂ© du pĂšre d’un de ses Ă©lĂšves, raconte que la nuit fut agitĂ©e et ironise que le chauffage d’une maison en botte est partiellement rĂ©alisĂ© par l’exercice constant des habitants qui se grattent et claquent des puces Ă  longueur de journĂ©e. Un avantage de la maison en botte est la relative lĂ©gĂšretĂ© de ces murs comme nous l’indique un pionnier qui a habitĂ© les deux types de bĂątiments La maison en motte Ă  cause de son poids est un peu plus difficile Ă  entretenir qu’une en botte. Le sol en dessous gĂšle et dĂ©gĂšle sans se stabiliser, aussi portes et fenĂȘtres sont-elles dĂ©saxĂ©es. » 6 Comme on peut s’y attendre, le feu est un risque spĂ©cifique Ă  la maison en foin. Une des qualitĂ©s supĂ©rieures de la maison en motte est sa rĂ©sistance au feu, d’autant plus apprĂ©ciable que les feux de prairie sont redoutĂ©s par les fermiers des Plaines. Bien que la fumĂ©e, l’odeur et les bĂȘtes en fuite alertent les pionniers du feu qui approche, les flammes, poussĂ©es par le vent, volent plus vite qu’un cavalier ne galope, et font des ravages chez celui qui n’est pas Ă©quipĂ© de coupe-feu et de toiles humides prĂȘtes Ă  ĂȘtre claquĂ©es sur les Ă©tincelles sauteuses. Bien que les feux de prairie ne soient plus un danger permanent dans les Ă©tendues de l’Est, plusieurs maisons ont tout de mĂȘme Ă©tĂ© dĂ©vastĂ©es le tendre et sec brin, nous rapporte-t-on, brĂ»le avec une effrayante rapiditĂ©. L’ñge d’or Avec son esthĂ©tique moderne » et ses deux niveaux, le Lone Oak, Ă  quelques miles Ă  l'ouest de Lincoln Nebraska dĂ©tonne. Il semble que les bottes de paille, empilĂ©es et gĂ©nĂ©reusement maçonnĂ©es les unes sur les autres, soient porteuses. Jusqu’en 1958, le rdc servit de restaurant, et l’étage, de salle de bal 370 m2. Il changea par la suite plusieurs fois de propriĂ©taires, de noms et d'occupations jusqu'Ă  sa dĂ©molition en 2012 [Lincoln Journal Star, 1958] The Lone Oak Building peu de temps aprĂšs sa rĂ©alisation en 1946, prĂšs de Lincoln, Nebraska [ - Topophile] Bottes montĂ©es dans le mur du Lone Oak Ă  l’aide d’un gĂ©nĂ©reux mortier de ciment [NHSH - Topophile] Vue intĂ©rieure des murs enduits du Lone Oak [NHSH - Topophile] À ma connaissance, le bĂątiment en foin le plus ancien est une Ă©cole bĂątie en 1886 Ă  Bayard Nebraska, le plus rĂ©cent est une salle de danse construite peu aprĂšs la seconde Guerre Mondiale, probablement en 1946. Ce-dernier est une anomalie, Ă©tant le seul bĂątiment en foin du Nebraska Ă  l’est des Sandhills, Ă  environ 8 miles Ă  l’ouest de Lincoln. Le dernier bĂątiment traditionnel construit date de 1939. L’apogĂ©e de la construction en botte s’étire de 1900 Ă  1935. Toutefois, un numĂ©ro de 1960 de Grassland News, un journal de l’entreprise de machines agricoles New Holland, rapporte qu’une Ă©glise vient d’ĂȘtre construite en Alberta Canada Ă  l’aide d’un botteleuse New Holland. L'Ă©glise en paille de Bad Heart, Alberta Canada est construite en 1954 sous la houlette du prĂȘtre-architecte Francis Dales. Elle existe toujours [Beth Sheehan, South Peace Regional Archive] Un bĂ©nĂ©fice supplĂ©mentaire et inattendu de la construction en foin s’est rĂ©vĂ©lĂ© lorsqu’on a rasĂ© quelques maisons les fermiers ont Ă©tĂ© Ă©tonnĂ©s de voir leur bĂ©tail dĂ©laisser leur vert pĂąturage pour manger des bottes vieilles de 50 ans, parfois directement sur le mur de la maison abandonnĂ©e. Il semble improbable que le foin s’amĂ©liore avec l’ñge. Dave Stephens, un gĂ©ographe de l’universitĂ© du Nebraska, suggĂšre que les bottes contiennent une herbe douce endogĂšne de la prairie que le bĂ©tail a depuis intĂ©gralement broutĂ© des pĂąturages. C’est tout Ă  fait vraisemblable, puisque dans la mĂȘme rĂ©gion, dans les rĂ©serves indiennes du Dakota du Sud voisin oĂč le surpĂąturage fut moindre, l’herbe douce continue de pousser et est rĂ©coltĂ©e par les Sioux pour des amulettes et des remĂšdes. TrĂšs Ă©loignĂ© du style Nebraska », le manoir du Dr. Burritt est construit en 1936 avec une structure poteau-poutre bois et un remplissage paille. Le jour de l'emmĂ©nagement un incendie le ravage, il est reconstruit en 1938, toujours en paille, mais avec une structure en bĂ©ton et une couverture en fibro-ciment. Il abrite aujourd'hui un musĂ©e et des salles de rĂ©ception [Source inconnue] Le foin en vrac Un autre type de construction bien diffĂ©rente et nĂ©anmoins en foin doit ĂȘtre mentionnĂ© ici afin d’éviter toute confusion entre les deux. Plusieurs de mes sources ont rĂ©pondu Ă  ma demande d’informations sur les constructions en botte de foin par des informations sur des bĂątiments en foin tassĂ©. Les plus grossiers d’entre eux, que l’on retrouve d’un bout Ă  l’autre du Nebraska, sont des structures brutes faites de perches, de branches ou de vielles poutres, et recouverte de paille ou foin en vrac. Elles sont toujours temporaires – deux ans au maximum – et pas trĂšs pĂ©rennes puisqu’un bon coup de vent suffit Ă  dĂ©pouiller la structure de son manteau. C’est peut-ĂȘtre ce genre de construction que Edwin Tunis essaie d’illustrer Ă  la page 160 de son livre Frontier Living Cleveland and New York, World Publishing Company, 1961. Un abri Ă  bĂ©tail sur la parcelle de Lottie Morrals [NHSH - Topophile] Vernon Goranson de Gurley Nebraska nous fournit une description dĂ©taillĂ©e de la construction d’un tel cabanon en foin On plante des traverses de chemin de fer dans le sol sur deux pieds de profondeur et huit pieds d’intervalle ; leur hauteur est similaire Ă  celle du poteau de clĂŽture. On fiche une seconde rangĂ©e parallĂšlement Ă  la premiĂšre Ă  deux pieds de distance. Ensuite on cloue des planches ou du grillage Ă  l’intĂ©rieur des traverses afin de former une paroi. On relie deux Ă  deux le sommet des traverses avec du cĂąble n° 9 afin qu’elles ne s’écartent pas lorsqu’on remplira le mur de paille. On dresse une autre rangĂ©e de traverses au centre du cabanon sur laquelle on appuie d’autres traverses reposant transversalement sur le mur pĂ©riphĂ©rique Ă  la maniĂšre des chevrons sur un toit, mais sans les pentes. On les recouvre ensuite de grillage avant de tapisser entiĂšrement la structure de paille en vrac. » 7 Construire avec du foin en vrac, d'aprĂšs un dessin de Vernon A. Goranson [Roger L. Welsch, Sandhill Baled-Hay Construction », dans Keystone Folklore Quaterly, Spring Issue, 1970, p27] De plus amples dĂ©tails et quelques variations intĂ©ressantes nous sont indiquĂ©s par Robert Beckenhauer de Wayne, Nebraska 
 J’ai utilisĂ© comme poteaux des traverses de chemin de fer placĂ©es tous les 8 pieds. Cet abri faisait 20 pieds par 32. J’ai achetĂ© des perches de pin au gars de Pine Creek, j’en ai fixĂ© une partie au sommet des traverses, et posĂ© les autres par-dessus l’abri comme chevrons. J’ai alors tirĂ© du fil de fer sur les cĂŽtĂ©s Nord, Ouest et Sud et posĂ© d’autres fils au-dessus des solives. Cet abri a une toiture plate Ă  six pieds du sol poteaux de 8 pieds enfoncĂ©s de 2 pieds dans le sol, soit suffisamment haute pour du bĂ©tail mais pas pour des chevaux. À 4 pieds des murs Nord, Ouest et Sud, j’ai mis en place d’autres poteaux et tirĂ© d’autres fils de fer. J’ai ensuite entassĂ© du foin de basse qualitĂ© sommet et base des meules entre les deux rangs de fils et empilĂ© du foin sur l’abri comme couverture. J’ai dĂ» utiliser du foin mĂ©diocre afin que le bĂ©tail ne mange pas l’abri pendant une tempĂȘte. J’ai posĂ© sur le toit quelques perches et fils afin que le foin de couverture ne s’envole pas. Le cĂŽtĂ© Est est restĂ© ouvert. » Un abri Ă  bĂ©tail sous un toit de paille. Photographie de Nathaniel L. Dewell, vers 1942 dans le comtĂ© de Douglas, Nebraska [NHSH - Topophile] Un toit en foin de ce genre partage le mĂȘme inconvĂ©nient du toit en motte un de mes voisins a observĂ© qu’il continue de pleuvoir dans un abri en foin pendant trois au quatre jours aprĂšs que la pluie ait cessĂ© dehors. Aussi est-ce bien plus confortable en hiver que pendant les autres saisons. » 8 Plusieurs correspondants m’ont indiquĂ© que des murs de ce genre sont utilisĂ©s, sans toit, comme brise-vent. GĂ©nĂ©ralement placĂ©s dans le coin Sud des pĂąturages en cas d’orage ils empĂȘchent le bĂ©tail de dĂ©river Ă  travers champs, et par temps de neige Ă©vitent qu’il franchissent les clĂŽtures en escaladant des congĂšres. Ces constructions de foin en vrac ne sont pas spĂ©cifiques au Nebraska et aux Plaines, Doyle Moore 9 de Urbana Illinois m’apprend qu’un nommĂ© Moulton utilise un abri similaire pour entreposer ses pommes Ă  Rootstown, Ohio prĂšs de Ravenna. Ces traverses de seconde main sont achetĂ©es auprĂšs des compagnies ferroviaires pour moins de 50 centimes l’unitĂ© au dĂ©but du XXe siĂšcle. J’étudie actuellement une technique de construction basĂ©e uniquement sur ces traverses d’occasion. Et le bĂ©tail mangea l’école Pilgrim Holiness Church, vers 1920 Ă  Arthur, Nebraska [NHSH - Topophile] Pilgrim Holiness Church, en 1939 Ă  Arthur, Nebraska [NHSH - Topophile] Pilgrim Holiness Church, vers 1940 Ă  Arthur, Nebraska [NHSH - Topophile] L’ouest du Nebraska et les Plaines en gĂ©nĂ©ral sont des zones rurales. Onze comtĂ©s du Nebraska ont une densitĂ© infĂ©rieure Ă  deux habitants par mile carrĂ©, pour autant c’est une erreur de penser que les bĂątiments en foin sont un phĂ©nomĂšne uniquement rural. Nombre d’entre eux se trouvent dans des petits villages Ă  Arthur, Nebraska, l’une d’elle est la maison du trĂ©sorier comtĂ©. J’ai Ă©galement connaissance d’un garage, lui aussi Ă  Arthur, et de deux Ă©coles. Garage construit en botte de foin Ă  Arthur, Nebraska. Vers 1920 [NSHS RG3011-0007 - Topophile] En fait, le seul Ă©lĂ©ment vernaculaire dans la construction en foin relĂšve de la construction des Ă©coles Un bulletin de 1902 publiĂ© par le superintendant de l’État, intitulĂ© Nebraska School Buildings and Grounds, dĂ©crit une Ă©cole Ă©difiĂ©e en 1886 ou 1887 dans le comtĂ© de Scotts Bluff avec des murs en paille, un toit en motte et un sol en terre battue. Ce bĂątiment Ă©trange faisait 16 pieds de long, 12 de large, et 7 de haut. Deux ans aprĂšs son inauguration, du bĂ©tail pĂąturant Ă  proximitĂ© la mangea bel et bien. Peu d’écoles furent construites en paille Ă  cause du risque d’incendie, nĂ©anmoins le superintendant Fowler dĂ©clare en 1900 que la botte de foin peut ĂȘtre utilisĂ©e pour construire des Ă©coles pour le semestre d’automne puis donnĂ©e Ă  manger au bĂ©tail Ă  la fin de l’hiver. » 10 Ce passage a inspirĂ© le titre d’une publication rĂ©cente de la Nebraska State Education Association Et le bĂ©tail mangea l’école » [de Beth S. Bolhing, 1967, NdT]. Couverture du livre de Beth S. Bohling sur l'histoire de l'Ă©duction au Nebraska, And Cattle Ate the School [Nebraska State Education Association, 1967] Les Ă©leveurs des Sandhills bĂątissent toujours des hangars en botte pour leurs avions. DĂšs 1929 ou 1930, Harry Hiles a construit Ă  proximitĂ© de Gothenberg, Nebraska, un hangar circulaire en botte et publie un pamphlet promouvant ce type de construction Le mur a une structure en bĂ©ton armĂ© dans laquelle on utilise du foin en botte en remplacement d’un matĂ©riau plus coĂ»teux, tout en apportant une lĂ©gĂšretĂ© au mur ainsi qu’une isolation contre la pĂ©nĂ©tration du chaud et du froid. Le mur est constituĂ© de bandes courantes en bĂ©ton armĂ©, parallĂšles, elles s’échelonnent tous les 21 pouces [53 cm, NdT] les unes au-dessus des autres du bas au sommet du mur. Tout cela est mis en Ɠuvre en utilisant les bottes de foin comme fond perdu, superposĂ©es directement les unes sur les autres comme mur. Ensuite, du stuc vient recouvrir les faces intĂ©rieures et extĂ©rieures du mur. » La forme circulaire du mur, renforcĂ©e par ces bandes horizontales de bĂ©ton et d’acier, et les piliers perpendiculaires constituent une excellente structure d’appui pour le toit. Aucun support intĂ©rieur n’est nĂ©cessaire, le toit prenant la forme d’un dĂŽme construit avec les mĂȘmes matĂ©riaux que les murs. » Le poids d’une botte est divisĂ© par deux passant de 80 livres, habituellement, Ă  40 livres. » 11 Bien que vantĂ© par Hiles, le hangar Ă  avion, circulaire et en botte de foin n’a pas remportĂ© le succĂšs escomptĂ© et Hiles a dĂ» chercher fortune dans d’autres domaines – probablement pas dans l’écriture, peut-on imaginer, Ă  moins que ce soit celle de formulaires d’imposition ! En conclusion, quoique brĂšve –1900-1940 – cette pĂ©riode de construction en botte de foin fut importante car elle rendit possible la colonisation d’un territoire offrant peu pour Ă©difier sa maison. Par ailleurs, cette technique Ă©tait rĂ©pandue et sa diffusion s’effectuait simplement par le bouche-Ă -oreille. MalgrĂ© sa briĂšvetĂ©, cette technique doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un Ă©lĂ©ment inhabituel, mĂ©connu mais significatif de l’architecture populaire amĂ©ricaine. Traduit de l’anglais par Martin Paquot. Roger L. Welsch, Sandhill Baled-Hay Construction », dans Keystone Folklore Quaterly, Spring Issue, 1970. Merci Ă  la Nebraska State Historical Society qui nous a accordĂ© l'autorisation de reproduire la majoritĂ© des photographies accompagnant cet article. notes 1 Bert S. Gittins, Land of Plenty, Chicago, Farm Equipment Institute, 1959, 2nd ed., pp. 38-39. 2 Lettre Ă  l’auteur, Larry Dunbarn, Omaha, Nebraska, 20 avril 1967. 3 Lettre Ă  l’auteur, Mme Lloyd Goehring, Taylor, Nebraska, 18 dĂ©cembre 1967. 4 Lettre Ă  l’auteur, Mme Dora Browning, Falls City, Nebraska, 21 avril 1967. 5 Lettre Ă  l’auteur, Britton, Taylor Nebraska, 22 avril 1967. 6 Lettre Ă  l’auteur, George Ackerman Senior, Alliance, Nebraska, 12 mars 1968. 7 Lettre Ă  l’auteur, Vernon A Goranson, Gurley, Nebraska, 15 janvier 1968. 8 Lettre Ă  l’auteur, Robert Beckenhauser, Wayne, Nebraska, 30 mai 1968. 9 Communication tĂ©lĂ©phonique de Mme Judy McCulloh, Urbana, Illinois 10 Pioneer School », Nebraska Folklore Pamphlets, n°30, Lincoln, WPA Writers’ Program, 1940, 11 Harry Hiles, Hiles Circular Hangar, Gothenburg, Nebraska, sans date,

comment faire une botte de foin Ă  la main